la SOPHROLOGIE
La sophrologie a été mise au point par le neuropsychiatre colombien Alfonso Caycedo dans les années 1960.
Le terme sophrologie provient du grec :
- SOS/harmonie, sérénité,
- PHREN/esprit, âme,
- LOGOS/parole, étude, science.
On peut ainsi dire que la sophrologie est la science de l’harmonie de l’esprit.
Dans les années 1950, les procédés psychiatriques sont violents. On provoque par exemple des comas par injections d’insuline et on pratique les électrochocs.
Alfonso Caycedo, alors psychiatre à Madrid cherche d’autres moyens pour provoquer des états de conscience modifiés.
Ses recherches l’orientent à la fois vers des techniques Occidentales et Orientales.
Influence de l’Occident
Il se tourne vers l’hypnose clinique qui apparaît alors comme une technique douce et efficace. On place le sujet dans un état de parfaite détente et on s’adresse alors à son inconscient soit par des images soit par des injonctions positives qui permettent la résolution du problème.
Mais le terme même d’hypnose suscite souvent la méfiance et la peur. Il est parfois confondu avec l’hypnose de « cabaret » et Alfonso Caycedo s’en détourne.
En 1963, Alfonso Caycedo rencontre Ludwig Binswanger, le père de la phénoménologie existentielle qui a travaillé avec les psychanalystes Freud et Jung. La sophrologie devient moins inductive et la déduction personnelle des phénomènes prime sur les inductions du thérapeute.
A cette époque, Alfonso Caycedo se tourne également vers la relaxation progressive de Jacobson et vers le training autogène de Schultz.
Influence de l’Orient
De 1965 à 1968, Alfonso Caycedo voyage beaucoup. Au contact des lamas tibétains, il découvre le yoga et le bouddhisme. Puis au Japon il s’initie au zen et à la méditation.
La sophrologie se trouve ainsi au carrefour de l’Orient et de l’Occident. C’est un ensemble de techniques parfaitement adaptées au monde occidental. Elle permet de développer l’harmonie de la conscience en élargissant la perception que nous avons de notre corps, de nos émotions et de notre énergie vitale.
Vers les années 1970, de nombreuses écoles de sophrologie naissent et se distinguent de l’enseignement de Caycedo, par une prise en compte plus importante de l’inconscient. C’est alors une sophrologie plus « découvrante », plus thérapeutique et analytique où le thérapeute prend en compte l’inconscient du sujet. L’école française de sophrologie voit le jour. C’est en particulier l’école de Jean Pierre Hubert et la naissance de la sophro-analyse.