SOPHROLOGIE
EN MAISON DE RETRAITE
L’entrée en maison de retraite est une étape difficile pour la personne comme pour la famille.
Ce changement de vie est souvent ressenti comme un déracinement : « J’étais bien dans ma maison, je n’ai plus mes meubles… »
- Sentiment d’abandon : « On m’a déposé là comme un paquet sans me demander mon avis »
- Sentiment d’inutilité : « J’étais très actif, je ne sers plus à rien »
- Angoisse de fin de vie : « Maintenant, c’est la fin ».
Ce grand bouleversement s’accompagne souvent
d’un début de dépression.
Pour la famille, c’est aussi un moment douloureux assorti de culpabilité.
La personne en résidence doit alors effectuer un travail de deuil important.
- Deuil de sa vie passée, de sa maison, de ses habitudes
- deuil de son apparence physique et de ses capacités intellectuelles
- deuil des personnes décédées (conjoint, parfois enfants, amis…)
- deuil de sa vie sociale : métier, voyages, activités diverses…
Principales Souffrances physiques
- Maladies
- Douleurs
- Réduction de la mobilité, perte de l’équilibre
- Problèmes respiratoires
- Incontinence
- Diminution des perceptions sensorielles : ouie, vue, goût, odorat (le toucher restant en général sensible très longtemps).
Principales Souffrances mentales
Troubles du comportement :
Dépression, agressivité, agitation, anxiété, confusion, délire.
Maladie d’Alzheimer
Apport de la Sophrologie
pour la personne âgée
- Apprendre à se détendre
- Retrouver des sensations corporelles agréables et atténuer les douleurs
- Améliorer le sommeil
- Recréer du lien entre les personnes (éviter l’isolement) et diminuer l’agressivité
- Se revaloriser en éloignant la culpabilité et le sentiment de honte (liée à l’incontinence par exemple ou à la perte de mémoire dans les premières phases de la maladie d’Alzheimer)
- Diminuer l’angoisse de fin de vie en accompagnant le « passage ».
Comment ?
▸ Le sophrologue propose une technique respiratoire particulière. La respiration abdominale lente procure une sensation de détente et de calme.
▸ Le sophrologue oriente la personne sur l’écoute de ses sensations corporelles agréables par les cinq sens. Evoquer des parfums, sentir la saveur d’un plat préféré, toucher un tissu…
▸ Le sophrologue écoute la personne et oriente son attention sur ses perceptions positives en fonction de ses goûts et de son passé (recenser dans la journée les moments privilégiés : un repas, une conversation, le retour du printemps, l’écoute de chansons, la fabrication d’un objet…).
▸ Le sophrologue fait appel à l’Imaginaire. Créer ensemble des visualisations agréables, se raconter des histoires qui font du bien et les utiliser par exemple, le soir, avant de s’endormir ou quand le moral est en berne dans la journée.
▸ Le sophrologue redonne confiance. « Vous avez le droit d’être incontinent, vous êtes une belle personne malgré ce désagrément physique ».
- « Osez sourire. Quand vous souriez, ce n’est pas votre dentition qu’on perçoit mais votre cœur »
- « Vous oubliez les mots mais par votre regard, vos gestes, votre manière d’être, je comprends ce que vous voulez exprimer. Allez-y, dîtes encore ».
▸ Le sophrologue invite à l’Ici et Maintenant. Les personnes âgées (et les moins âgées !) ont tendance aux ruminations sur le passé et le futur. Le travail sur le Présent diminue l’angoisse.
Le sophrologue accompagne.
Sans jugement, dans l’écoute, dans la confidentialité et bien- sûr en lien étroit avec l’équipe soignante, de l’entrée en maison de retraite jusqu’à la fin de vie, le sophrologue donne la main, dans tous les sens du terme.
Et c’est sans doute sa fonction la plus importante parce que la plus humaine et la plus vitale.